Le développement rural est une des préoccupations les plus récurrentes et importantes que nous avons rencontrés lors de nos voyages à travers le monde. Élever le niveau de vie des communautés locales, permettre aux familles et aux habitants de rester ensemble grâce à l’assainissement des eaux, l’irrigation des terres, la reconstruction de l’habitat, la collecte des déchets et le soin à l’environnement, sont devenus des enjeux cruciaux. Nous nous sommes penchés particulièrement sur des projets en Argentine, au Cambodge et au Vietnam.
Divisadero – Cafayate, Argentine – Novembre 2014
Grâce à l’implication dans le tourisme rural de l’agence Origins, dirigée par Chantal Bourdais et basée à Salta, nous avons rencontré et séjourné auprès d’Enrique et Carmen, couple de cultivateurs au sein d’une communauté rurale.
Sur place nous avons constaté que les canaux d’approvisionnement légaux construits par les autorités régionales n’apportaient de l’eau aux fermes de ces indiens que un jour tous les 24 jours. Le reste du mois étant destiné à l’irrigation des riches viticulteurs de la vallée.
À force de réclamations, ils ont pu obtenir l’autorisation des autorités de creuser en parallèle, avec les moyens du bord, un canal complémentaire pour récupérer l’eau perdue ; ce qui était totalement insuffisant pour alimenter les quelques fermes du hameau.
En compagnie d’Enrique, de Chantal ainsi que d’autres paysans de la communauté, nous sommes partis évaluer l’état du système de récupération des eaux perdues le long du cours de la rivière.
Nous avons immédiatement constaté que la collecte de l’eau était rudimentaire et faible, que leur acheminement à ciel ouvert provoquait une forte évaporation, causant une perte significative de l’eau récupérée.
Il fut décidé d’aller puiser plus en amont vers la source, pour permettre d’accroître le débit et ce de façon plus régulière.
Paysages Humains s’est engagé à participer à l’achat des conduits nécessaires pour :
* Remonter directement à la source de la rivière
* Éviter toutes déperditions d’eau (par fuite et évaporation)
* Répartir l’attribution d’eau entre les différents fermiers
Nous avons soutenu la communauté pour couvrir les frais de ces travaux.
Husk Cambodia – Kompheim, Ankor, Cambodge – Mars 2016
En bordure d’Angkor, la cité mythique de l’empire Khmer, Fiona et Anthony Jaensh, propriétaires de Sojourn Boutique Hotel et Beyond Unique Escapes situé à Siem Reap, ont initié un projet d’aide aux communautés villageoises environnantes, dont le village de Komphein, dit la « coccinelle ».
Nommant leur projet HUSK Cambodia, leurs buts sont simples : accès à l’eau potable, santé, éducation et environnement.
Surtout permettre aux familles de pouvoir demeurer dans leurs communautés.
HUSK Cambodia, où tous les intervenants sont volontaires, seule l’équipe locale khmer est rémunérée. Leurs activités touristiques leur permettent de supporter l’association par des dons et un pourcentage de leurs bénéfices.
Voici quelques-uns de leurs projets :
*Le soutien à la communauté scolaire de Kompheim – l’éducation est la clé essentielle pour briser le cercle de la pauvreté.
HUSK a créé une école où l’on y enseigne l’anglais
* Les Softies sont des poupées fabriquées par des femmes, non éduquées et très démunies, en parallèle à leurs travaux aux champs, leur permettant de gagner un peu en autonomie
* Une bibliothèque pour les enfants a ouvert ses portes en 2015 et propose des livres en khmer et en anglais
* Pour palier au problème de l’eau, Husk a découvert une technique de pompe à eau facile à utiliser, à entretenir pour un coût intéressant, crée par des ingénieurs américains. Chaque pompe est dotée d’un filtre constitué de 3 couches de matériel naturel : sable, gravier et charbon, qui combinées ensemble servent de filtre.
*Un projet original de « Bottle Buildings » ou « Eco Block » :
La collecte des déchets en dehors des sites touristiques est un sérieux problème au Cambodge dont les conséquences néfastes sur l’hygiène et l’environnement augmentent.
Ce concept initié par Pura Vida est basé sur la collecte de bouteille de plastique vide dans le but de réaliser des «briques » pour fabriquer des murs. Par exemple, une école a été construite avec la collecte de 15 000 bouteilles par des groupes scolaires de la communauté et de volontaires extérieurs.
* Suppléant à l’insalubrité des habitats, Husk a tissé un réseau de soutien avec des élèves d’écoles internationales de ville comme Singapour et Hong Kong pour les aider à reconstruire des maisons de bois et feuilles de palmes tissées.
Les petites maisons de Ben Tre – Delta du Mékong, au sud du Vietnam – Mars 2017
A trois de route de Ho Chi Minh City, cette partie du Mékong est couvertes de cocotiers, entremêlée de canaux.
Les maisons faites de palmes n’offrent aucune protection contre une nature hostile et leur usure est rapide.
Un projet a donc été lancé afin d’offrir aux plus démunis des petites maisons construites en dur.
L’association « Friends of Poors », animée au Vietnam par Andrew Duong, a mis en place ce projet porté par sept membres permanents et une centaine de bénévoles qui sillonnent le pays, rencontrant les habitants, servant d’intermédiaires avec les autorités locales.
Les dons reçus sont intégralement redistribués pour la construction de nouvelles maisons, simples, saines, solides.
Celles-ci sont construites par les ouvriers locaux sous la surveillance des autorités.
En un an, presque 30 maisons ont été bâties.
Chacune coute environ 1 200 $.
Avec notre ami Hunk de Saigon et Andrew Duong, nous sommes rendus à Bac Lieù pour rencontrer de nouveaux bénéficiaires que nous pourrions soutenir.