Mécénat artistique

Archives 10.02.2024

Ouvrir ou élargir l’accès à la culture, favoriser un environnement propice à la jeune création, soutenir des résidences et des ateliers d’artistes, Paysages Humains a souhaité agir dans le domaine culturel dès sa mise en route en 2015. Un appétit qui se développera plus tard avec la création du festival de cinéma Mon 1er Long à Istanbul en 2017 puis le lancement du magazine musical en ligne Hémisphère son entre la France et l’Espagne en 2021.

Les Escales Improbables – Montréal, Canada – Septembre 2015

Co-fondées par Sylvie Teste, les Escales Improbables sont installées dans la ville de Montréal depuis 2004.
En 2014, Paysages Humains a suivi un projet étonnant mêlant cultures, paysages urbains et interactions sociales : le projet d’un « Ministère des Affaires et Patentes Humaines, Végétales et Élémentaires, MAPHAVE » inspirée par Marie Sylviande.
Le Ministère a présenté sa première étude, recueillant, auprès de 9 résidents et usagers du Quartier des spectacles de Montréal, leurs impressions sur leur milieu de vie et comment ils souhaiteraient le voir modifier. Leurs récits ont générés 9 projets, soit 9 réalités alternatives.
Après avoir téléchargé un logiciel créé à cette occasion, les spectateurs-arpenteurs ont pu visionner sur leur téléphone ces séquences virtuelles synchronisées en suivant un parcours fléché.

MAPHAVE | Station centrale (vue de la rue Saint-Hubert) | Daniel from WIKIRADIO | UQAM on Vimeo.

Nous avons également participé à un petit événement collectif de l’édition 2015 : la Fresque des Fantaisies des Escales de Etienne Doucet dans un lieu emblématique de la cité, le Bain Mathieu.
Jeune artiste influencé par le Street art, Etienne Doucet y présentait cette fresque où les frontières entre art figuratif et abstrait sont infimes, en exploitant l’art visuel sous les formes murales – tout en cherchant à s’abolir des stéréotypes du Street art et à réduire l’espace énorme qui le sépare de l’art contemporain.

Host an Artist – France – Novembre 2015

Constatant qu’il existe en France trop peu de lieux de résidences pour les artistes et que les échanges entre artistes et amateurs d’arts restent la plupart du temps restreints aux vernissages, David Guez et Anne Roquinycréent en 2014 une plateforme en ligne qui permet à des « propriétaires » d’espaces privés ou publics – maisons de vacances, appartements, chambres, ateliers, locaux libres – d’offrir à des artistes des lieux de résidences de création.

HOST AN ARTIST propose une nouvelle forme de médiation entre les artistes et le public fondée principalement sur l’échange.
Les principes qui prévalent sont les suivants :
* Le site est multilingue, le principe des résidences se développe à l’international.
* Il n’y a pas d’échange d’argent entre les hôtes et les artistes.
* L’artiste s’engage à donner une œuvre, un texte, proposer une performance, un cours ou toute autre forme qui permet de créer un lien inédit entre son hôte et son travail artistique.
* L’offre de résidence peut comprendre la totalité ou une partie du lieu.
* La structure qui gère le site est associative. Elle propose un cadre juridique pour sécuriser l’échange entre les deux parties et pour faire en sorte que la transaction soit simple et fondée sur une confiance mutuelle.
* Un contrat sur mesure est proposé par l’association à l’hôte et à l’artiste.

Arthèreistanbul – Istanbul, Turquie – 2017 

Projet initié par Omar Berakdar, Arthereistanbul est une galerie-résidence-centre d’accueil installée à Kadiköy sur la rive asiatique du Bosphore, à Istanbul. Omar est un photographe et media artiste syrien arrivé à Istanbul en 2012, un an après le début de la guerre. Confronté aux difficultés de s’adapter et de s’intégrer, il connaît bien les chemins difficiles et le courage qu’il faut pour ne pas laisser la nécessité d’un travail harassant prendre le pas sur le besoin de peindre, de dessiner, de photographier.
C’est dans ce but qu’il a créé Arthereistanbul.

Au rez-de-chaussée, on expose, on échange, on lit, au premier étage il y a des espaces-atelier de peinture et au sous-sol une chambre noire. La cour sert d’établi pour construire des cadres et sculpter.
Arthereistanbul accueille une quinzaine de jeunes artistes dont beaucoup viennent de Syrie, mais également de jeunes turcs qui ne peuvent s’offrir des espaces de travail.
Ils y organisent là, des conférences, des expositions, des concerts toujours gratuits, car c’est une volonté déterminée d’Omar de rendre accessible à tous l’art et ses multiples expressions.
Certains des artistes exposent aujourd’hui à Paris, Berlin et ailleurs.
Les moyens sont modestes et il faut sans cesse trouver des soutiens.
Athereistanbul est membre du réseau ResArtis.


Photo article Les escales improbables, Le petit prince © Geneviève Brindle

En lien